Le Français Alex Lanier remporte l’Open du Japon et devient le plus jeune vainqueur d’un Super Series

Au terme d’un parcours sensationnel, Alex Lanier (n°29 mondial) s’est imposé en finale de l’Open du Japon dimanche 25 août en battant le Taïwanais Chou Tien Chen (21-17, 22-20). À 19 ans, il devient le plus jeune vainqueur d’un tournoi Super Series.

Rien ne pouvait lui résister cette semaine. Au terme d’un parcours sensationnel qui l’aura vu éliminer deux membres du top 10 mondial, dont le numéro 1 Shi Yu Qi en demi-finales, Alex Lanier a parachevé son œuvre dimanche en finale de l’Open du Japon, tournoi de catégorie 750, le deuxième grade le plus élevé sur le circuit international.

À Yokohama, le Français de 19 ans (29e mondial) s’est imposé face au Taïwanais Chou Tien Chen (21-17, 22-20), qui avait pour lui la science d’un n°10 mondial de 34 ans, vainqueur de plus de 500 matches sur le World Tour. Mais l’expérience n’a pas pesé assez lourd face à la fougue du Normand, qui écrit son histoire et celle du badminton en même temps. Au terme de 1h09 de match, il est devenu le plus jeune joueur à remporter un Super Series (dénomination qui date de 1997). Et le premier Français à s’adjuger un tournoi aussi prestigieux.

Peu d’Européens avaient inscrit leur nom au palmarès de l’Open du Japon depuis trente ans. Parmi eux, uniquement des légendes de la discipline, et des Danois : Peter Rasmussen, Peter Gade, Viktor Axelsen. Un cercle qui situe l’exploit du Français. Lanier s’est joint à eux en pratiquant un badminton irrésistible par moments, fait d’attaques tranchantes et de coups de défense incroyables.

Une entrée dans le grand monde

Le Taïwanais a aussi mené au cœur de la seconde manche (15-11) mais Lanier n’a jamais cédé dans la bataille psychologique. Face à un adversaire qui refusait parfois de changer le volant, le Français a sauvé un volant de set avant de se mettre lui-même en position de l’emporter au terme d’un rallye extraordinaire de 33 coups. Et la première occasion fut la bonne.

Après avoir enlacé Kestutis Navickas, son entraîneur sur la chaise, Lanier s’en est allé distribuer des volants dans les tribunes de Yokohama. Ils sont forcément collector car ils signent l’arrivée dans le grand monde d’un Français qui a pris de vitesse ses compatriotes. Dans un bad tricolore dominé depuis plusieurs années par les frères Popov, le Normand s’est montré plus rapide pour gagner au plus haut niveau que Christo, demi-finaliste du All England en mars, ou que Toma Junior, l’actuel n°1 national, huitième de finaliste aux JO.

Jusque-là, Lanier n’avait remporté qu’un tournoi sur le Word Tour (l’Open du Canada 2022, à l’époque Super 100) et il n’avait pu se qualifier pour les Jeux de Paris 2024. Mais à exactement un an des prochains Championnats du monde, qui auront lieu à Paris, l’avenir semble bien lui appartenir.

Source : www.lequipe.fr